Il y a à peine trois mois que le monde de l'astronomie regardait avec effroi la comète récemment découverte Lovejoy plonger vers le Soleil sur ce qui devait être son dernier voyage, pour réapparaître de l'autre côté apparemment indemne! Survivant à sa visite solaire, Lovejoy est retourné dans le système solaire, affichant une toute nouvelle queue pour les observateurs du ciel dans les régions du sud du monde (et pour quelques téléspectateurs sélectionnés au-dessus du monde également.)
Comment une boule de glace et de roche mal tassée a-t-elle pu résister à un passage aussi proche à travers la couronne flamboyante du Soleil, alors que toutes les attentes étaient qu'elle se désintégrerait et s'effondrerait? Quelques chercheurs allemands ont une idée.
Des scientifiques de l'Institut Max Planck de physique extraterrestre et de l'Université de technologie de Braunschweig ont émis l'hypothèse que la comète Lovejoy a réussi à se maintenir grâce au processus même qui, pour la plupart des gens, définit une comète: le dégazage de matériaux glacés sublimés.
En tant que comète près du Soleil, l'augmentation du chauffage par le rayonnement solaire provoque la sublimation des matières gelées dans le noyau - passe directement et soudainement du solide au gaz, sautant le stade intermédiaire liquide - et, ce faisant, éclate à travers la surface du comète et créer la longue queue réfléchissante brumeuse qui leur est si souvent associée.
Dans le cas de Lovejoy, qui était sur un chemin direct vers le Soleil, la sublimation elle-même peut avoir fourni suffisamment de force vers l'extérieur sur sa surface pour la garder littéralement ensemble, selon les recherches de l'équipe.
"La force de réaction causée par le fort dégazage (sublimation) du noyau près du Soleil agit pour maintenir le noyau ensemble et surmonter les perturbations dues aux marées", affirme le document.
De plus, l'équipe déclare que la taille du noyau de la comète peut être dérivée en utilisant une équation qui prend en considération les forces combinées de dégazage, la composition matérielle du noyau de la comète, la propre gravité de la comète et les forces de marée exercées par la proximité de la comète la proximité du Soleil (c.-à-d. la limite de Roche).
En utilisant cette équation, l'équipe a conclu que le diamètre du noyau de la comète Lovejoy se situe entre 0,2 km et 11 km (0,125 miles et 6,8 miles). Plus petit et il aurait perdu trop de matière lors de son passage (et avait trop peu de gravité); plus grand et il aurait été trop épais pour que le dégazage fournisse une force de contrepoids suffisante.
Si cette hypothèse est correcte, faire un tour du Soleil peut ne pas signifier la fin pour toutes les comètes… du moins pas celles d'une certaine taille!
Regardez la vidéo de l'oscillation solaire du 15 décembre de Lovejoy ci-dessous:
Le document a été soumis à la revue Icarus le 8 mars 2012 par Bastian Gundlach. Voir le texte complet ici.